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  Chers visiteurs,

J’ai 47 ans et ai commencé à écrire de la poésie à 17 ans. Il devait tout d’abord s’agir de textes de musique pop, mais je me suis vite aperçu que j’avais ici à ma disposition une forme d’expression tout à fait particulière, qui m’est devenue de plus en plus indispensable. Je me suis aussi rapidement aperçu que ma manière d’écrire de la poésie se différenciait de ce qui était habituel chez les contemporains, je trouvais mes modèles auprès des classiques, de Novalis, de Verlaine. Sous l’effet de Paul Celan, je me suis essayé à quelque chose de plus moderne, mais m’en suis à nouveau vite écarté. A la recherche d’une référence au présent, j’ai non seulement ratissé les étagères des librairies, mai j’ai aussi fouillé dans les innombrables copies et doubles que j’ai pu trouver chez des personnes littérairement intéressées. C’est ainsi que j’ai finalement trouvé des vers de Rolf Schilling, dont j’ai fait la connaissance peu après.

Rolf Schilling avait onze ans de plus que moi et avait déjà terminé six recueils de poèmes. Il avait en outre une connaissance extrêmement complète de la littérature, et il m’a montré des auteurs qui établissent un pont entre l’époque de Rilke et le présent. Plusieurs années plus tard, j’ai réédité dans ma propre maison d’édition ceux d’entre eux qui avaient été oubliés.

J’ai été extrêmement encouragé par Schilling, mais j’ai aussi été bloqué. J’ai vite été considéré comme adepte et prince héritier et ai eu du mal à ne pas être pris pour imitateur et épigone. Beaucoup de ce qui a été réalisé dans les années quatre-vingt porte les traces de tentatives de délimitation qui n’ont pas toujours été particulièrement réussies. Ce n’est qu’avec le "Weißen Falter" ["Papillon blanc"] (1992) que j’ai acquis l’autonomie formelle qui s’est par la suite renforcée du fait que je me suis éloigné de Rolf Schilling au niveau thématique également. Il existe maintenant 20 recueils de poèmes, l’impression numérique a permis que, début 2008, beaucoup d’ouvrages paraissent en 10 volumes à la maison d’édition Engeldorfer.

Les livres qui avaient été imprimés auparavant sont publiés dans ma propre maison d’édition. Je n’ai pas pu en trouver d’autre bien que j’aie, en tant que libraire, de bons contacts dans la branche et que je sache aussi ce qui est important pour un éditeur. Il ne s’agit pas dans ce refus du risque de chef d’entreprise. L’année dernière, je me suis adressé par courrier à des centaines de revues littéraires dans l’espace germanophone et leur ai proposé gratuitement des poèmes à publier, et pour beaucoup d’entre elles qui imposaient des thèmes spécifiques à la revue, j’ai même écrit de nouveaux poèmes (tous dans "Babylon des Worts" ["Babylone du mot"]). Les rares éditeurs qui ont daigné répondre ont exprimé un refus. C’est un totalitarisme qui dépasse de loin celui de la RDA. Il ne s’agit en l’occurrence pas de moi personnellement : Rolf Schilling n’est lui aussi publié que dans ma maison d’édition et les auteurs récents qui veulent une renaissance de la poésie allemande sont eux aussi laissés de côté : Joachim Werneburg qui a trois livres chez Arnshaugk et ne produit sinon qu’à ses frais, Timo Kölling avec ses volumes à la demande (BoD), et Uwe Nolte et Uwe Haubenreißer n’ont pas encore de livre du tout.

J’ai donc de bonnes raisons d’affirmer qu’il y a quelque chose de pas net dans notre patrie, et ceci depuis 1950 environ. Mes réflexions à ce propos sont intégrées dans la poésie, notamment dans la "Deutsche Passion" ["Passion allemande"] (2003). J’ai conscience que ces propos continuent à réduire mes chances sur le marché littéraire. Soit ! Je suis persuadé que, même actuellement, une poignée de personnes s’intéresse à la poésie dans le pays allemand. Pour les atteindre, je mets l’ensemble de mon oeuvre sur le réseau. Les réactions sont les bienvenues !

Le Seigneur soit avec nous !
Uwe Lammla